
Ecole populaire
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Dans une salle au sol brut et aux murs non enduits, une vingtaine d’enfants sont assis en cercle. Au fond, une ardoise recouverte d’écritures arabes. La lumière filtre à travers une ouverture sans vitre. Les regards se croisent, certains vers le tableau, d’autres vers l’objectif, certains ailleurs.
Cette photographie, prise à Zanzibar et sélectionnée par 1X.com, offre une plongée dans une classe informelle d’enseignement coranique, parfois appelée « école après l’école ». Il s’agit souvent d’un moment quotidien où les enfants rejoignent un espace collectif après les cours standards, pour poursuivre une autre forme d’apprentissage.
Une scène d’apprentissage, sans artifice
Ici, pas de bureau, pas de mobilier, pas de manuels empilés. Le savoir circule par la voix, la mémoire, l’écoute, la répétition. Le tableau est usé. Le silence semble poreux. Et pourtant, tout est là : la concentration, l’appartenance, la transmission.
La photographie capte ce moment sans interférer. Elle ne détourne pas le sujet : les enfants restent au centre, dans toute leur présence directe, curieuse, ou réservée.
Une école dans l’entre-deux
Ces écoles coraniques informelles sont des piliers éducatifs dans de nombreuses régions de Tanzanie, notamment à Zanzibar où islam et enseignement communautaire se croisent depuis des siècles.
Elles existent en dehors des cadres institutionnels, et bien souvent dans des lieux non dédiés — maisons abandonnées, bâtiments ouverts, cours d’habitations.
Cette image témoigne à la fois de cette souplesse de l’éducation populaire, et de la puissance d’un espace minimal investi de sens collectif.