Amman, la joyeuse (Jordanie, Amman)

Dans les rues d’Amman, les vendeurs de rue perpétuent une tradition marchande qui remonte à l’époque ottomane : celle des souks mobiles. Ces petits étals improvisés, installés à la tombée du jour sur les grandes artères comme Rainbow Street ou Wasat Al-Balad, proposent un mélange de fruits secs grillés, friandises colorées, pois chiches au cumin ou graines salées — autant de snacks populaires dans tout le Levant.

Mais au-delà de la nourriture, ces échoppes incarnent un mode de vie : l’économie informelle, le lien social, l’art de s’adapter à la rue. Ici, la conversation est aussi importante que la vente. La ville s’y raconte dans ses accents, ses gestes, ses complicités muettes.

En Jordanie, ces marchands sont parfois appelés bay’a al-fard (vendeurs individuels), et jouent un rôle clé dans l’économie locale. Leur présence est un marqueur visuel et sonore d’une ville qui refuse l’uniformisation.