Jack Sparrow du Wadi (Jordanie, Wadi Mujib)

Assis devant un mur bariolé de fresques naïves, cet homme au regard perçant et au keffieh noir évoque les visages libres et fiers du Wadi Mujib, l’un des canyons les plus spectaculaires de Jordanie, souvent surnommé le “Grand Canyon jordanien”. Ici, entre falaises de grès et rivières encaissées, les Bédouins vivent entre tradition nomade et modernité touristique.

Son T-shirt “Pure Tennis”, ses lunettes accrochées au col, et son port altier composent un portrait décalé, où les codes occidentaux rencontrent l’identité bédouine. Le contraste est accentué par la fresque derrière lui, où se mêlent dessins chamaniques, slogans en anglais et arabesques colorées — autant d’éléments qui témoignent de l’impact croissant du tourisme sur les cultures locales.

Le Wadi Mujib, classé réserve naturelle par la Royal Society for the Conservation of Nature (RSCN), attire randonneurs, aventuriers et photographes pour ses randonnées aquatiques spectaculaires. Mais derrière les paysages se dessinent aussi des enjeux de transmission : les communautés bédouines y revendiquent leur place dans la gestion de ces territoires, entre préservation, accueil et adaptation.