Valoriser l'invisible
Photographe documentaire et artiste visuelle, je mène un projet photographique international intitulé Valoriser l’Invisible, dont l’objectif est de révéler des territoires, des gestes, des métiers, des patrimoines et des personnes rarement représentés dans les récits visuels contemporains.

Ce travail engagé et sensible vise à documenter ce qui résiste à la disparition ou à l’indifférence : traditions rurales en voie d’oubli, savoir-faire artisanaux rares, communautés isolées, gestes du quotidien porteurs d’une mémoire collective.
Il ne s’agit pas de folklore, mais de constituer des archives visuelles vivantes, qui rendent visible ce qui, dans chaque pays, relève d’un héritage immatériel menacé.

Un projet solidaire, territoire par territoire
Dans le cadre de Valoriser l’Invisible – et plus largement, pour chaque série où cela a du sens – 10 % des ventes sont reversés aux personnes ou communautés photographiées, ou à des organismes locaux reconnus.
Ce choix est clairement indiqué en tête de chaque collection concernée, pour une transparence totale.
À Zanzibar, par exemple, une part est dédiée aux jeunes Massai venus soutenir leurs familles restées sur le continent, l’autre à des associations agissant auprès des enfants, des femmes récoltant les algues, ou des familles de pêcheurs artisanaux.
Au fil du projet, de nouvelles collectivités, associations ou œuvres locales sont identifiées et intégrées, afin que cette démarche de partage et de soutien reste vivante, évolutive et ancrée dans les réalités de chaque territoire.
Les gestes en péril, au rythme du climat
Pour ne citer qu'eux, en Tanzanie, la montée des eaux et l’érosion bouleversent la culture d’algues et la pêche artisanale. En France, la sécheresse et les pluies extrêmes fragilisent les métiers liés aux récoltes et à la transformation agricole. En Jordanie, l’accès à l’eau devient un obstacle pour les gestes ancestraux liés à la terre. Au Maroc et en Inde, les matériaux naturels se raréfient, mettant en péril la teinture, le tissage, la poterie ou la navigation fluviale.
Partout, des gestes tenus vivants depuis des générations vacillent.
Valoriser l’Invisible : un projet porté par des partenaires dans le monde entier
Ce projet se développe en collaboration avec des ambassades et des entreprises privées engagées dans la préservation des identités locales et des patrimoines vivants.
Chaque pays peut y prendre part, tant chaque territoire recèle des savoirs, des gestes ou des cultures en voie d'effacement.
La mise en œuvre du projet repose sur une collaboration directe avec chaque territoire, par l’intermédiaire de ses ambassades ou de partenaires privés locaux.
Chaque pays engagé y contribue activement, en facilitant l’accès aux sujets à documenter et en soutenant la réalisation du projet sur son sol.
Contributions
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Soutien financier
Ce soutien permet de couvrir les frais liés à la réalisation des reportages, incluant déplacements, repérages, production et diffusion.
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Logistique et accompagnement sur le terrain
Faciliter l’accès au terrain grâce à un soutien logistique et à des mises en relation avec des partenaires locaux de confiance, permettant d’atteindre des lieux isolés ou difficiles d’accès.
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Usage des images
Établir un partenariat autour de l’utilisation de certaines images à des fins institutionnelles ou culturelles.
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Soutien à la valorisation
Accompagner, dans certains cas, la production et la présentation d’une exposition au sein de l’ambassade ou d’un lieu partenaire, ainsi que la publication d’un ouvrage lié au projet.
Rejoindre le projet

Le projet Deux Mers en Jordanie, intégré à Valoriser l’Invisible, explore les territoires entre la mer Rouge et la mer Morte. Il met en lumière les gestes agricoles anciens, les savoir-faire hydrauliques et la résilience locale face à la désertification, tout en offrant une vision sensible d’un projet d’infrastructure stratégique. Le reportage contribue aussi à montrer une Jordanie paisible et accueillante, loin des clichés d’insécurité.

En France, Valoriser l’Invisible présente une série photographique unique sur la mémoire silencieuse des gestes agricoles ancestraux. Ces gestes, témoins d’un lien profond entre humains, terre, saisons et alimentation, ont souvent disparu ou perdu leur sens originel.

En Inde, Valoriser l’Invisible documente les pêcheurs traditionnels du Kerala, les rituels chamaniques du Nagaland, et les fêtes tribales du Chhattisgarh. Le projet met aussi en lumière des métiers rares comme la teinture naturelle au Gujarat, les jouets en bois de Channapatna, ou les broderies tribales de l’Himachal Pradesh, ainsi que le quotidien de communautés isolées et leurs gestes porteurs de mémoire.

À Zanzibar, Valoriser l’Invisible met en lumière des gestes anciens encore ancrés dans le quotidien : les femmes qui cultivent les algues à mains nues, celles qui battent les noix de coco pour en extraire la fibre, les pêcheurs artisanaux qui prennent la mer, les artisans qui sculptent les portes de Stone Town, ou encore les jeunes Massai venus du continent, entre vente de bijoux familiaux et petits emplois saisonniers.

En Indonésie, la pêche traditionnelle, geste sacré transmis de génération en génération, illustre le projet Valoriser l’Invisible. Ce travail met en lumière des pratiques en voie de disparition à travers l’archipel, des cérémonies funéraires Toraja aux savoir-faire nautiques des bâtisseurs de phinisi, révélant la richesse des liens entre communautés et milieux naturels.