Aube (Maroc, Atlas)

L’Atlas marocain, immense épine dorsale du Maghreb, façonne à la fois les reliefs et les saisons. À ses pieds, les retenues d’eau, souvent issues de barrages agricoles ou de lacs saisonniers, témoignent d’un équilibre précaire entre ressources naturelles et pressions humaines. À mesure que les glaciers d’altitude fondent plus tôt dans l’année et que les précipitations se raréfient, les paysages se transforment — plus rapidement qu’on ne le pense.

Ce lever de soleil au cœur du Haut Atlas saisit un moment de tension entre promesse et épuisement : le ciel semble en feu, mais la terre, elle, s’assèche. L’eau en contrebas forme — sans trucage — un cœur partiellement asséché. Une géographie symbolique, presque ironique, dans une région qui voit grandir à la fois la beauté des contrastes et l’urgence des déséquilibres.