Maalum cave III (Tanzanie, Zanzibar)

Ces grottes d’eau douce de Zanzibar se sont formées dans une roche corallienne fossile appelée calcarénite récifale, issue de squelettes marins agglomérés au fil des millénaires. Leur porosité naturelle permet à l’eau de pluie de s’infiltrer lentement, créant des nappes phréatiques douces sous un sol salin.

Phénomène rare dans les îles coralliennes, ces réserves souterraines ont permis aux populations locales de survivre sans puiser dans l’eau de mer ni dépendre entièrement de la collecte de pluie. On estime que certaines de ces poches remontent à plus de 8 000 ans, piégeant une eau exceptionnellement pure.

La diffraction visible dans l’eau est amplifiée par la forte teneur en carbonate de calcium et la transparence extrême du bassin, qui laisse passer jusqu’à 95 % de la lumière incidente — un phénomène qui contribue à ces reflets presque surnaturels. La biodiversité y est faible, mais les conditions physico-chimiques de l’eau y attirent certains micro-organismes endémiques, notamment des cyanobactéries thermophiles.