School after school (Tanzanie, Zanzibar)

Dans l’archipel, beaucoup d’enfants suivent une double scolarité : l’école publique en journée, puis la madrasa en fin d’après-midi. Cette seconde école, organisée par la communauté musulmane locale, enseigne la lecture et la récitation du Coran en swahili et en arabe. Les ardoises en bois, souvent couvertes d’une fine couche d’argile pour effacer facilement l’écriture, sont encore utilisées dans certains villages — une continuité avec les méthodes d’enseignement vieilles de plusieurs siècles sur la côte swahilie. Près de 99 % de la population de Zanzibar est musulmane sunnite de rite chaféite : une homogénéité religieuse qui se reflète dans la vie quotidienne, de l’appel du muezzin aux fêtes collectives. Le port du voile chez les petites filles n’est pas imposé par la loi, mais encouragé par les familles comme marque de respect et d’appartenance religieuse. Chaque couleur reflète d’ailleurs moins une codification stricte qu’une préférence individuelle ou familiale : l’orange et le vert rappellent les drapeaux du pays, le noir reste associé à la modestie, tandis que le jaune et le rose sont prisés pour leur gaieté. Cette pluralité des teintes transforme la classe en mosaïque vivante, où l’éducation religieuse se mêle à l’affirmation identitaire. Cette photographie a été sélectionnée par l’internationale et prestigieuse galerie d’art 1x.