Still life, still death (Maroc, Fez)

Dans les souks marocains, exposer la tête du dromadaire n’a rien de spectaculaire : c’est une pratique courante visant à garantir l’origine de la viande vendue. La viande de dromadaire, peu grasse, riche en fer et en protéines, est valorisée dans certaines médecines traditionnelles pour ses effets supposés sur le diabète, les douleurs articulaires ou encore les troubles digestifs. Elle reste cependant une consommation occasionnelle, souvent associée à des moments particuliers ou à certaines régions comme Fès.

Pour un regard extérieur, cette mise en scène peut sembler brutale. Mais nos propres habitudes alimentaires — cuisses de grenouilles, escargots, andouillettes ou fromages fermentés — peuvent paraître tout aussi déroutantes ailleurs. 

En cela, cette image ne montre pas une étrangeté, mais un reflet d’usage local, porteur de traditions, d’économie et de croyances.